Sport

Portrait d’un sportif d’exception : Mohamed Ali

Par  | 

« Je vole comme un papillon, je pique comme une abeille ». Mohamed Ali définissait ainsi son style qui lui fit remporter trois le titre de boxeur mondial dans la catégorie des lourds. Mais, bien plus qu’un sportif qui a laissé une empreinte indélébile dans le monde de la boxe par sa technique,Mohamed Ali a su imposer, dans une Amérique puritaine, ses convictions religieuses et ses valeurs morales.

De Cassius Clay à Mohamed Ali

Cassius Clay naît le 17 janvier 1942 au Kentucky au sein d’une famille pauvre. Très tôt il démontre des aptitudes dans le sport. A 12 ans, le vol de son vél va marquer un tournant définitif dans son parcours. Joe Martin, le policier qui le reçoit pour le vol de sa bicyclette et entraineur de boxe, lui propose de monter sur un ring pour apprendre à canaliser son agressivité.

C’est une réussite puisque le jeune Mohamed Ali remporte le titre de Champion amateur des Etats-Unis en mi-lourds, puis les Gants d’Or en 1959 et 1960. Sélectionné pour les J.O. en 1960, il passe professionnel à son retour de la compétition. Victorieux de 19 combats d’affilée, il boxe pour le titre mondial en février 1964 contre Sonny Liston. Le combat restera dans les annales : le redoutable Liston abandonne blessé et épuisé à la 7e reprise. La revanche a lieu un an plus tard, mais Liston est mis K.O. en 2 mn par Mohamed Ali.

Entre ces deux combats, Cassius Clay se range à la cause des Black Muslims et rejette son « nom d’esclave » pour Cassius X puis Mohamed Ali. En 1967, Ali est appelé pour combattre au Vietnam mais refuse de faire « la guerre des Blancs ».
retrait de son titre mondial de boxe, interdiction de combats aux Etats-Unis, condamnation à 5 ans de prison (qu’il ne fera pas).

Interdit de ring, Mohamed Ali met sa renommée au service des causes chères à son cour, les droits des Noirs américains, l’islam et l’arrêt de la guerre du Vietnam, et enchaine les conférences sur les campus américains. Il est soutenu dans sa démarche par des personnalités comme Malcom X.

Site web officiel du boxeur : http://www.ali.com/

l
l

Trois titres de champion du monde poids lourds

Amnistié en juin 1970 par la Cour Suprême de New-York en raison d’un vice de procédure, Mohamed Ali reprend sa licence de boxeur et remonte immédiatement sur les rings.

Au cours de ses trois années de retraite forcée, Ali s’est vu remplacé par Joe Frazier, nouveau champion du monde des poids lourds. Le combat du siècle est dès lors organisé entre ces deux géants de la boxe, avec remise en jeu du titre mondial. Le 8 mars 1971, le combat le plus célèbre de l’histoire a lieu au Madison Square Garden de New-York.

Mohammed Ali VS Joe Frazier

Ali a perdu de sa forme mais parvient à tenir 15 rounds avant le K.O. La revanche aura lieu en janvier 1974, mais l’enjeu n’est plus le titre mondial. Un nouveau venu, Georges Foreman, l’a conquis contre Frazier en janvier 1973. Malgré tout, Mohamed Ali s’impose dans cette revanche contre Frazier.

Tout naturellement, un combat entre Foreman et Ali est organisé. Il a lieu à Kinshasa en octobre 1974. « The Rumble in The Jungle », nom donné au combat, voit Mohamed Ali retrouver son titre de champion du monde. Le dernier grand combat de Mohamed Ali se déroulera à Manille contre Frazier. Surnommé « Thrilla in Manilla », le combat conduit les deux boxeurs aux portes de la mort. Joe Frazier abandonnera finalement le combat sur ordre de son entraineur à la 15e reprise au cours de laquelle Ali fut pris d’un malaise.

Déclin et maladie

A partir de 1975, Mohamed Ali perd peu à peu sa forme et ne participe plus qu’à deux combats par an. Bien qu’il parvienne à conserver difficilement son titre contre Evangelista et Shavers, Ali est désormais davantage préoccupé par ses problèmes de poids et de santé que par ses combats. Il perd son titre en 1976 contre Leon Spinks mais le récupère à la revanche.

En 1979, il annonce officiellement qu’il prend sa retraite. Cependant, il participe à quelques combats pour tester ses limites, selon ses propres mots. Son dernier combat aura lieu en 1981 contre le futur champion Trevor Berbick. Mais Ali est diminué physiquement, et la rencontre se déroule dans l’indifférence générale.

En 1984, on diagnostique la maladie de Parkinson à Mohamed Ali. Ses fonctions motrices diminuent de plus en plus. Il intervient cependant plusieurs fois pour le gouvernement américain auprès duquel il est revenu en grâce après avoir abandonné le mouvement « Nation of Islam » pour l’islam sunnite. Il négocie la libération d’otages au Liban en 1985, puis rencontre Saddam Hussein en 1990 pour tenter d’éviter le conflit qui se prépare.

En 1996, il est choisi pour allumer la flamme olympique à Atlanta. En 2012, à Londres, il fait une brève apparition lors de l’entrée de la flamme olympique dans le stade.

Vous pourriez aussi aimer ces articles...

Laisser une réponse

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *