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Les mystérieux mégalithes de Bretagne

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Terre sauvage, nimbée de mystères, la Bretagne n’a pas encore livrée tous ses secrets. De la forêt de Brocéliande (Paimpont) jusqu’aux confins de la pointe bretonne, la région recèle de constructions néolithiques; à l’heure actuelle, on recense plusieurs sites comptant plus de 2000 menhirs et environ 1000 dolmens, classés au patrimoine. En outre, les recherches archéologiques se poursuivent, mettant régulièrement au jour de nouveaux sites.

Les vestiges du mégalithisme

La plupart des sites mégalithiques que l’on découvre en Bretagne remonte à la période du Néolithique, c’est-à-dire il y a environ 9800 ans. De cette ère historique, il nous reste quelques poteries, et bien sûr les célèbres mégalithes qui ont traversé les siècles sans trop de dommages. Ces pierres levées, sur lesquelles n’a été employée aucune sorte de ciment ou de mortier, se retrouvent dans toutes les régions du globe. Cependant, les archéologues notent malgré une présence plus concentrée dans l’hémisphère Nord.

Il faut distinguer plusieurs formes de mégalithes, toutes représentées en Bretagne, en fonction de leur utilité supposée.

Photo tirée du site http://www.ot-carnac.fr/fiche//les-alignements-de-carnac/4000c136-c40d-43f3-a0b9-50216484c50b
Photo tirée du site http://www.ot-carnac.fr/fiche//les-alignements-de-carnac/4000c136-c40d-43f3-a0b9-50216484c50b

Les menhirs en Bretagne

Le menhir, pierre dressée à la verticale, est de loin le vestige néolithique le plus répandu en Bretagne. Leur fonction n’est pas encore totalement connue. Certains signes gravés dans ces pierres levées laissent à penser qu’elles pouvaient servir d’invocations aux dieux, ou assurer la fertilité des femmes. Les chercheurs évoquent aussi des stèles destinées aux sacrifices druidiques, des bornes de délimitation de territoires, voire un système de calcul ou de pensée complexe…

Pour découvrir les sites les plus intéressants, il faudra visiter :

Les alignements de Carnac : répartis sur plus de 4 kilomètres, ce sont quelques 4000 menhirs qui se dressent dans la lande bretonne, autour de trois sites : Menec avec 1099 menhirs rangés sur 11 files, Kermario et ses 982 pierres levées dont le Géant du Manio haut de 6 mètres, et enfin Kerlescan avec 13 lignes et 540 menhirs. Ce dernier lieu dispose aussi d’un cromlech, c’est-à-dire que les menhirs sont disposés en cercle

Locmariaquer : ce port sur le Morbihan offre un spectacle unique au monde, puisqu’il possède le plus grand menhir découvert à ce jour d’une longueur de 20 mètres pour 330 tonnes environ

Le menhir Jean à Belle Île en Mer

Le Menhir de Kerloas à Plouarzel

Les dolmens

Souvent confondus avec les menhirs, les dolmens bretons ont pourtant une fonction bien spécifique. En effet, ces monuments faits de blocs de pierre étaient a priori des sépultures collectives. Ils peuvent parfois se déployer sous la forme d’allée couverte sur plusieurs dizaines de mètres. On en trouve beaucoup en Bretagne :

Le Dolmen de Crucuno dans le Morbihan est la seule partie restante d’une allée couverte de 27 mètres de long, les pierres du monument ayant servi à la construction des habitations voisines…

La Table des Marchands, à Locmariaquer, est une sépulture à couloir. Les dalles présentent plusieurs séries de gravures décoratives. Ce dolmen fait partie d’un site où se trouvent plusieurs menhirs, un cairn et un tumulus (tertre de terre qui recouvre un tombeau).

Le Guilliguy à Ploudalmézeau permet de suivre l’allée couverte qui conduit à un point de vue exceptionnel sur le port de Portsall

Dolmen de la Roche aux Fées à Essé

Les cairns

Moins connus que les menhirs en Bretagne, les Cairns sont pourtant des vestiges néolithiques nombreux. Ces amas artificiels de pierre sont principalement utilisés en haute montagne et en Ecosse où ils servent (encore) à baliser les sentiers ou les tourbières. En Bretagne, leur fonction est de marquer l’emplacement d’un site funéraire, et leur construction fait appel à de véritables prouesses techniques !

Le cairn de Barnenez, dans le Finistère, est un site exceptionnel. L’édifice abrite 11 chambres funéraires desservies par une allée couverte de 12 mètres de long. On estime le volume du cairn à 7000 m3 pour un poids avoisinant les 14 000 tonnes. Chacune des pierres utilisées pour la construction est ornée de symboles gravés

Le cairn de Locmariaquer

Le cairn de Gavrinis

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