Tourisme

L’abîme de Bramabiau (Gard)

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Au cour de la région Languedoc-Roussillon, le parc national des Cévennes présente un site étrange et original à visiter : l’abîme de Bramabiau. Creusé et érodé par une rivière souterraine, le Causse de Camprieu est l’une des plus belles grottes de France.

L’abîme du Bonheur

Le site de Bramabiau se situe entre le Mont Aigoual et les gorges du Tarn, et est arrosé par la rivière Bonheur. Après avoir pris sa source au Col de Serreyrède, le cours d’eau traverse un canyon puis s’enfonce sous le causse de Camprieu.

Sous terre, il se divise en plusieurs branches qui, au fil du temps et des érosions, ont dessiné un véritable labyrinthe de roche de plusieurs dizaines de kilomètres de long. Les lieux doivent leur nom au bruit que fait le Bonheur lorsqu’il jaillit de la roche et tombe quelques 70 mètres en contrebas dans le canyon : Bramabiau signifie ainsi « bouf qui brame » en languedocien.

Classé site naturel protégé depuis 2005, l’abîme de Bramabiau est cependant ouvert au public et aménagé depuis 1925, grâce à Aimé Cazal qui en assura la promotion. La visite dure environ 2h sur un parcours de un kilomètre. La visite de l’abîme de Bramabiau commence par une descente vers l’alcôve, c’est-à-dire une reculée karstique dans laquelle la rivière fait son retour en surface, et où les falaises verticales avoisinent les 120 mètres de hauteur. Le sentier suit ensuite la rivière souterraine depuis une corniche aménagée.

De cascades en formations géologiques impressionnantes, la visite remonte progressivement le cours du Bonheur pour rejoindre une sortie creusée en 2005, et dans laquelle furent découvertes des empreintes de dinosaures.

Le site de l’abîme de Bramabiau se visite d’avril à la Toussaint, avec un guide. Quel que soit la période de l’année, les vêtements chauds sont indispensables puisque la température moyenne de la grotte est de 8°C.

Naissance de la spéléologie

L’abîme de Bramabiau est aujourd’hui considéré comme le berceau de la spéléologie. En effet, il fut découvert en 1884 par Edouard Martel, celui-là même qui explora la grotte des Demoiselles et le gouffre de Padirac.

Cependant, le spéléologue n’effectua la première traversée de l’abîme qu’en 1888. Après un parcours de 1km300 dans les profondeurs du circuit du Bonheur, équipés d’échelles pliables, de cordes et de lampes à magnésium, l’équipe de Martel prit la direction de la mairie de Camprieu où le procès-verbal de la traversée de Bramabiau fut rédigé et devenait en quelque sorte l’acte de naissance de la spéléologie française…

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