Trop de sport, est-ce mauvais pour la santé ?

Considéré comme un facteur de santé lorsqu’il est pratiqué de manière raisonnable, le sport peut cependant avoir des conséquences physiques et psychiques graves quand les entrainements sont intensifs.

Trop de sport peut être dangereux

A partir de quand le sport peut-il être dangereux pour la santé ?

Définir la notion de pratique intensive du sport et de surentrainement ne peut se faire que de façon individuelle. En effet, selon l’activité pratiquée, la durée et la condition physique, les variables ne sont pas les mêmes.

En médecine sportive, on considère que l’activité physique est raisonnable lorsque celle-ci ne dépasse pas 75% des facultés cardiaques. Plus concrètement, pour savoir si votre activité correspond à une intensité modérée, vous devez être en capacité de tenir une conversation pendant votre pratique, mais pas de chanter !

Le corps médical tire aujourd’hui la sonnette d’alarme, car le recensement des accidents graves, voire des décès, liés par une activité intense sont en forte augmentation.

Conséquences physiques et psychiques du sport à haute dose

L’activité physique intensive a des répercussions sur la totalité du corps humain. La première conséquence concerne les muscles et le squelette avec le développement de pathologies osseuses dues à l’usure prématurée des os et des ligaments. A terme, il y a la possibilité de voir apparaitre de l’arthrose.

Viennent ensuite tous les risques liés au système cardio-respiratoire, qui se traduisent par de la tachycardie ou un infarctus foudroyant appelé aussi mort subite du sportif.

Chez la femme, le sport à trop haute dose peut également avoir des conséquences sur le cycle menstruel et provoquer une infertilité à moyen terme.

Enfin, sur le plan psychique, le sport intensif peut conduire à la dépendance. Ceci s’explique par le fait que l’activité physique augmente la sécrétion de l’hormone dite du bien-être (endorphine).
Le cerveau devient peu à peu dépendant et demande des doses de plus en plus élevées d’endorphines comme dans les addictions alcooliques ou tabagiques par exemple. Cette dépendance s’accompagne en général de troubles anxieux et de dépressions et peut ouvrir la porte à la consommation d’autres substances telles que les anabolisants stéroïdes ou autres stimulants physiques.

Qui sont les populations les plus à risques ?

La première catégorie à risque est celle des athlètes de haut niveau. Viennent ensuite les personnes souffrant de troubles alimentaires (anorexie) ou ayant un régime alimentaire peu équilibré et qui, par conséquent, souffrent de carences en minéraux, vitamines, etc.

Enfin, la dernière catégorie concerne toutes les personnes présentant des problèmes de santé comme le diabète, l’asthme, le tabagisme, les maladies cardiaques…

Quoiqu’il en soit, avant toute reprise ou augmentation de la pratique sportive, il est conseillé de faire un bilan de santé avec son généraliste !