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Pourquoi le 11 novembre est un jour férié ?

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Il existe officiellement en France 11 jours fériés, déterminés par le code du travail. Ils correspondent à des fêtes civiles ou religieuses et célèbrent un événement précis. Certains départements ou territoires d’outre-mer en possèdent plus, correspondant à des particularités régionales. Les jours fériés sont généralement chômés, c’est-à-dire que les salariés ne travaillent pas, mais ce n’est pas une obligation en fonction des entreprises.

Si l’origine des jours fériés est évidente pour la plupart d’entre eux (Jour de l’an, 1er mai, Noël…), elle peut être méconnue pour d’autres surtout quand ils concernent un événement historique. Découvrez ici pourquoi le 11 novembre est un jour férié.

Les jours fériés en France

Ils sont répartis dans 2 catégories : les Fêtes civiles et les Fêtes religieuses (chrétiennes). La notion de « fête chômée » date de l’Ancien Régime, ou des dizaines de fêtes religieuses étaient célébrées dans l’année et étaient obligatoirement chômées ! En Auvergne par exemple, on en comptait 53 à la fin du 15e siècle…

C’est durant le 19e siècle qu’est apparu le concept de « fête légale » fixée par le gouvernement. En 1880, le 14 juillet devint férié et en 1886 ce fut au tour des lundis de Pâques et de Pentecôte.

A quoi correspond la date du 11 novembre ?

Le 11 novembre 1918, à 5h15 précisément, l’armistice de 1918 fut signé. Il mettait un terme au conflit de la première guerre mondiale qui durait depuis quatre ans, entraînant quelques heures plus tard un cessez-le-feu. Les cloches des églises de France se mirent alors à sonner à 11h du matin, signifiant à la population la fin de la guerre. A Paris, on a dénombré environ 1 million de personnes dans les rues pour célébrer cet armistice.

Les représentants des deux côtés (l’Allemagne et les pays alliés dont la France) se sont retrouvés dans un wagon dans la clairière de Rethondes dans le département de l’Oise (Hauts-de-France). Ce lieu a été choisi car il était isolé et permettait d’accueillir deux trains, celui des Allemands et celui des alliés.

Il faut savoir que lors de ce dernier jour de guerre, 11 000 personnes ont perdu la vie, dont des soldats à la suite de décisions prises par leurs généraux déjà informés de la signature de l’armistice.

Quelles ont été les suites de l’Armistice ?

Si la fin des combats fut entérinée le 11 novembre 1918, l’officialisation de la fin de la Première Guerre mondiale fut actée plus de 6 mois après, le 28 juin 1919, par le traité de Versailles.

En 1920, le Parlement vote une loi permettant de célébrer les soldats non identifiés morts pour la France lors de la Grande Guerre. Ainsi, le corps d’un soldat inconnu provenant de Verdun fut déposé sous l’Arc de Triomphe le 11 novembre 1920 soit 2 ans après la signature de l’Armistice. C’est en janvier 1921 qu’il y sera inhumé, puis devint un symbole intemporel en 1923 avec la création de la flamme du souvenir qui ne s’éteint jamais.

Depuis, tous les ans des célébrations et commémorations sont organisées dans toute la France le 11 novembre. Dans les villes et villages, elles se tiennent généralement autour des monuments aux morts, dont beaucoup ont été construits après la 1ère Guerre Mondiale. On estime en effet à environ 35 000 le nombre de ces monuments érigés entre 1920 et 1925. A Paris, la tradition veut que le Président de la République en exercice vienne se recueillir sur la tombe du soldat inconnu.

Depuis quand le 11 novembre est-il un jour férié ?

C’est une loi du 24 octobre 1922 qui a rendu fériée la date du 11 novembre en fixant à ce jour la commémoration de la victoire et de la paix.

Le 11 novembre est également célébré dans de nombreux pays en Europe et à travers le monde et est connu sous le nom de Jour du Souvenir. Il rend hommage aux personnes tombées durant la Première Guerre mondiale. Aux Etats-Unis, le 11 novembre marque le Veterans Day, journée de commémoration des anciens combattants. Si le jour est férié en France, il l’est également en Belgique et au Canada.

En France, une loi de février 2012 a fixé au 11 novembre la journée d’hommage à l’ensemble des morts pour la France.

Des fleurs comme symbole

Des fleurs ont été choisies pour représenter les soldats morts pendant la Grande Guerre. En France c’est le bleuet qui symbolise cet hommage. Il exprime également la solidarité nationale envers les anciens combattants, les veuves, orphelins et toutes les victimes de guerre. Il est de tradition de vendre ces bleuets le 11 novembre afin de collecter de l’argent pour aider ces victimes. La première représentation du bleuet pour venir en aide aux blessés de guerre date de 1916. La mention « Bleuet de France » est apparue en 1920.

Dans les pays du Commonwealth et notamment au Royaume-Uni, c’est le coquelicot qui est devenu un symbole de l’hommage aux morts à la guerre. Le 11 novembre, Jour du Souvenir, des coquelicots en papier sont vendus au profit des anciens combattants.

Le bleu du bleuet fait penser à la couleur des uniformes des Poilus. Le rouge du coquelicot rappelle la couleur du sang versé pendant les combats. Mais avant tout, ces deux fleurs ont été choisies comme emblèmes car elles continuaient à pousser au milieu des champs de bataille dont la terre était retournée par les obus. Il n’y avait donc pas meilleur symbole pour représenter la vie et l’espoir.

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